Depuis plusieurs mois que mon blog était en panne, je n’avais pas pris le temps de résoudre cette panne. C’est chose faite et je vais recommencer par un article sur Twitter.
Pourquoi utiliser Twitter dans mon travail ?
J’utilise de plus en plus ce réseau social en tant qu’outil pour moi-même, mais aussi pour ma classe et donc pour mes élèves.
Je m’en sers que de manière professionnelle. Pour d’autres usages, je préfère d’autres réseaux (Facebook pour le privé, un autre Facebook pour un compte photographie ou Instagram pour publier mes photos publiques). Je trouve que ce réseau social permet assez facilement de se tenir informé des informations intéressantes sur l’éducation et au delà sur l’actualité.
Comment faire pour s’y mettre ? C’est simple : on se rend sur le site OFFICIEL, on crée un compte et on s’abonne à des comptes pour suivre ce qu’ils tweetent. Si vous voulez être suivi, il ne faut pas oublier de compléter votre profil en indiquant ce sur quoi vous allez tweeter pour que vos futurs followers sachent à quoi s’attendre en s’abonnant à votre compte. Je ne vais pas détailler la procédure d’inscription, car elle est simple et plein d’autres sites l’ont fait avant moi.
J’utilise Twitter depuis 1 an et demi et seulement depuis la rentrée de septembre 2018 pour ma classe. Et oui, j’utilise également ce réseau avec mes élèves. Je devrais même plutôt dire, mes élèves utilisent avec moi ce réseau depuis septembre.
Depuis septembre, j’ai créé une Twittclass. Vous ne savez pas ce que c’est ? C’est tout simple, c’est la création d’un compte “classe” qui va permettre aux élèves de suivre d’autres classes mais aussi de partager ce qu’ils font. Je vous conseille vivement d’avoir deux comptes : le vôtre et celui de la classe. Avec l’application sur smartphone, on peut très facilement passer d’un compte à l’autre (ce qui n’est pas le cas avec la version web).
C’est bien beau tout ça, mais ça sert à quoi ?
Naturellement, la première question qu’on peut se poser et de savoir quels avantages ce réseau va pouvoir apporter à nos élèves en participant à l’aventure “Twittclass” ?
Il existe de très nombreux projets autour de la lecture, des mathématiques, de l’EMC, de l’écriture… Volontairement, je ne vais pas faire une liste exhaustive des projets, mais je vais vous présenter les quelques projets auxquels nous participons dans notre classe. C’est parti !
Quotitweet !
Il s’agit d’un projet d’échanges quotidiens entre twittclasses. Les échanges se font généralement par binômes de classes (parfois entre 3 classes), et nous changeons les binômes à chaque période. Nous avons échangé avec une classe à Calgary (Canada en P1), dans le Var (P2), en Dordogne (P3) et maintenant dans les Ardennes pour la P4. Vous voyez qu’on voyage et c’est aussi une bonne façon de faire de la géographie avec mes élèves. C’est eux qui demandent où se trouvent les classes avec lesquelles on échange.
Tous les jours, nous nous envoyons des tweets sur des thèmes précis déterminés par les piliers de @Quotitweet. Ces thèmes changent à chaque période, ce qui permet de varier les entrées avec les élèves.
Par exemple, sur la période 3, nous nous envoyions des tweets sur :
— des #Bonjour (des messages à partir 48 petits bonjours de Charivari) ;
— des #MotsThème : les élèves doivent trouver des mots qui vont ensemble et la classe binôme doit trouver le mot thème (ou mot générique) qui regroupe tous ces mots.
— des #SuiteNombres : ici, on travaille les mathématiques. Les élèves doivent lister une suite de nombres et la classe binôme doit trouver le nombre suivant (ou les deux nombres suivants) et expliquer la logique de la suite. Selon les niveaux, on peut aller vers des suites de nombres pairs, de dix en dix, des multiples, … des choses plus compliquées pour les CM. Les élèves sont parfois très imaginatifs pour trouver des suites difficiles pour leurs copains de l’autre classe. Lien vers le compte Twitter officiel de Quotitweet.
Twictée
Ici le principe est assez simple (mais la réalisation est très constructive) : On écrit une dictée par petit groupe (8 groupes dans une classe) et on l’envoie à notre classe miroir. Cette dernière va créer des #Twoutils (des mini-leçons pour expliquer à notre classe les erreurs commises). Ensuite, les groupes de la classe réécrivent la dictée en tenant compte des remarques de la classe miroir. Dans le même temps, nous sommes aussi la classe miroir d’une autre classe et envoyons donc des #Twoutils à une autre classe. Le processus est super bien rodé et les élèves aiment beaucoup cette manière de faire des dictées. Il y a entre 5 et 10 dictées par an maximum (en comptant les dictées buissonnières qui sont des dictées un peu à part).
Pour plus de renseignements, je vous conseille d’aller sur le SITE OFFICIEL DE LA TWICTÉE (et le Twitter aussi) pour en apprendre plus sur ce magnifique dispositif pédagogique.
EMC Partageons
J’ai découvert ce dispositif autour de l’EMC grâce à Twitter. Plusieurs enseignants ont créé et créent encore des séquences pédagogiques sur des thèmes d’actualité. Vous pouvez également proposer et faire partie du collectif des rédacteurs (je vais les appeler comme ça) pour créer de nouvelles séquences.
Comme le site l’indique, il s’agit d’un dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Éducation Morale et Civique.
Je trouve que les séquences proposées sont excellentes et les élèves sont captivés par les types d’approches proposées. Et comme il est toujours intéressant de partager ce que l’on fait, mes élèves commentent (encore une raison d’utiliser l’écrit comme moyen de communication) les séances réalisées en classe et donnent leur point de vue sur les thèmes abordés. Lien vers le site officiel ICI et le compte Twitter LÀ.
Encore d’autres ?
Voilà les 3 dispositifs que j’utilise cette année avec mes élèves à travers Twitter. J’aimerais participer à d’autres choses, mais le temps nous manque. Je cite en vrac les quelques dispositifs auxquels j’aimerais participer : Défi Inférences, Maths en Vie, Twitt Policier, Orthophore, et d’autres…
Je vous conseille de vous abonner au compte TADAF / Twittconseil qui parlent de différents dispositifs en Twittclass.
Nous utilisons également Twitter pour partager des choses que l’on fait en classe et les élèves sont très motivés (voir la section suivante).
Quels retours au bout de quelques mois ?
Comme je le disais plus haut, j’utilise Twitter avec mes élèves que depuis le mois de septembre et je dois dire qu’on l’utilise de plus en plus.
Ce qui me vient tout de suite en tête, c’est l’envie et la motivation de mes élèves. En effet, certains demandent même à rester à la récréation un moment en classe pour faire “leur tweet” du jour. Tous les élèves sont impliqués, même ceux qui ont des difficultés.
Les élèves prennent de plus en plus conscience que lorsqu’on écrit à quelqu’un (et encore plus quand ce qu’on écrit peut être lu par beaucoup de monde), il est important de faire attention à ce que l’on écrit au niveau de l’orthographe et de la syntaxe. Également, on ne peut pas se permettre de dire n’importe quoi sur Twitter et par extension sur n’importe quel réseau social.
Dans ma classe, les élèves n’ont pas le droit de publier un Tweet sans mon aval. Ceci pour les raisons évoquées à l’instant.
Les enfants (et je parle volontairement d’enfants et pas d’élèves) sont de plus en plus attirés par les réseaux sociaux. Dans ma classe de CM1-CM2, près de la moitié des enfants a un compte sur un réseau social (Instagram, Snapchat, voire même Facebook). Il est donc important qu’ils réalisent les conséquences que peuvent avoir les choses que l’on met en ligne. Il n’est pas question (je me répète) de mettre n’importe quoi et de dénigrer d’autres membres sur les réseaux sociaux. C’est aussi de notre devoir (avec les parents bien entendu) d’éduquer nos élèves aux différents médias, dont les réseaux sociaux.
Quelles limites j’y vois ?
La principale limite que je vois à l’utilisation de Twitter, c’est la rapidité à laquelle les tweets arrivent sur ma TL (time-line ou en français : fil d’actualité). Il faut se rendre à l’évidence, il n’est pas possible de lire tous les tweets, retweets, commentaires des comptes (de personnes ou d’institutions) que je suis. Alors comment faire ? Il faut accepter de ne pas tout voir. Les articles les plus intéressants ont de forte chance de revenir plusieurs fois et je pourrais donc les voir et dans le cas contraire, et bien ce n’est pas grave. Twitter ne doit pas devenir une charge, mais uniquement un outil qui me correspond.
Au niveau du compte classe, c’est aussi un peu le cas. C’est pour cette raison que l’on peut séparer (assez) facilement tous les tweets qui sont dans notre TL et les tweets qui nous sont adressés directement. Il y a des notifications pour cela.
Au niveau de l’écrit, il est important d’utiliser d’autres formes d’écrits car la syntaxe employée sur ce réseau social n’est pas la même que celle que l’on va utiliser pour écrire une histoire, faire une affiche… À chaque support ses codes d’écriture.
Pour conclure
Si vous avez tenu jusque là, vous aurez donc compris que je vois énormément d’avantages à utiliser Twitter, tant pour ma formation professionnelle (j’en apprends tous les jours grâce aux échanges que je peux avoir sur ce réseau) que pour ma classe avec mes élèves.
Alors si vous souhaitez vous lancer, n’hésitez pas. Vous pouvez aussi me suivre sur Twitter ICI. et suivre le compte de ma classe.